Fête nationale de la Guinée Équatoriale : Antoinette Sassou N’Guesso, invité d’honneur
La Guinée Equatoriale a célébré le 12 octobre le cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Guinée Equatoriale en présence de plusieurs invités de marque parmi lesquels, la première dame du Congo.
A Malabo, la fête nationale de la Guinée Equatoriale a été marquée par un défilé civil et militaire à « Paceo Maritimo », place de l’indépendance, sous l’autorité du président de la République, Théodoros Obiang Nguema Mbasogo.
Plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement d’autres pays, ont rehaussé de leur présence à cette célébration. Des quatre coins du monde, la liste des invités de marque venus pour assister aux nombreux évènements liés à cette célébration est longue. Parmi eux, on a compté l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso. A son arrivée la veille, elle a échangé longuement avec sa consœur Constancia Obiang.
La parade militaire a connu la participation de différents corps de l’armée : les forces terrestres, la marine, l’armé de l’air, la gendarmerie, la brigade mécanique, sans oublier des troupes étrangères venues de l’Espagne, de la France, du Tchad etc. L’armée congolaise a été représentée par le groupement para commando. Le défilé s’est poursuivi sous une forte pluie battante lors du passage de la société civile.
Dans la foulée des festivités marquant le demi-siècle de l’indépendance de la Guinée Equatoriale, 81 prisonniers ont été graciés par le président de la République, Théodoros Obiang Nguema Mbasogo. Parmi eux, on dénombre une trentaine d’opposants condamnés en février 2018 à plus de trente ans de prisons pour sédition.
« Nous concédons la grâce aux personnes condamnées qui purgent leur peine pour délit contre le gouvernement, contre l’ordre publique et contre les autorités constituées », précise un décret présidentiel rendu publique à cette occasion.
La Guinée Equatoriale, un modèle de croissance économique…
Ces deux dernières décennies, la Guinée équatoriale a entrepris une transformation majeure. Après des siècles de colonisation, suivi d’une décennie d’instabilité et de violence, le pays semble émerger comme un exemple de stabilité, de paix et de croissance économique rapide dans le continent africain.
Les percées du pays ont récemment été récompensées par un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité octroyé par les Nations Unies. Au sein même de cet organe, la Guinée équatorial s’attèle à être un participant actif dans les thématiques clés relatives à la paix mondial, aux droits de l’Homme et à la démocratie.
Grâce à la rente pétrolière versée par les compagnies américaines depuis le début des années 90, l’infrastructure du pays a connu un incroyable essor non seulement avec la construction de routes, de ponts, d’écoles, d’hôpitaux et de logements sociaux, mais également à travers la création d’énergie renouvelable pour appuyer le pays dans sa croissance. La feuille de route pour la diversification et la réduction de la pauvreté, inscrit dans le cadre du Plan de Développement Horizon 2020 se poursuit malgré les fluctuations du marché pétrolier.
En outre, la Guinée équatoriale est devenue un des premier pays producteur au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), et le troisième pays producteur en Afrique Subsaharienne après le Nigeria et l’Angola.
Signalons que c’est le 12 octobre 1968 que la République de Guinée Equatoriale avait obtenu son indépendance avec à sa tête Francisco Macías Nguema élu en juillet en 1970. Ce dernier sera destitué le 3 aout 1979.
Hormis le défilé civil et militaire, la fête de l’indépendance a été marquée également par des cérémonies officielles, des discours de hauts responsables, des réceptions formelles, des spectacles en plein air et d’autres événements festifs.
Yvette Reine Nzaba