Genre : Pierre Nkurunziza annonce la création d’une banque pour les femmes
Le chef de l’Etat Burundais s’exprimait à l’ouverture de la deuxième conférence Internationale des femmes leaders qui se tient du 24 au 26 octobre à Bujumbura, au Burundi.
A partir du thème de la conférence intitulé, « Femme de Destiné, lève-toi, prends courage et agis car la consolidation de la paix te concerne », le président de la République du Burundi a souhaité que les participants s’engagent, entre autres au renforcement des capacités des femmes et des jeunes filles, « afin d’améliorer leur participation à la réconciliation nationale et à la consolidation de la paix, et surtout au développement socio économique du pays et de la famille ».
Ensuite, les associations et groupements de femmes doivent jouer leur rôle dans « la construction communautaire ; la participation des femmes à tous les efforts visant à maintenir et à promouvoir la paix, et aux décisions prises en vue de la prévention et du règlement de conflit ».
« Associer les femmes au processus de paix élargit les perspectives, favorise l’ouverture et la diversité, et permet aux artisans de la paix de répondre aux préoccupations dans un large éventail des parties prenantes. Cela nous conduit de manière avérée à une paix plus durable », a déclaré Pierre Nkurunziza.
Après avoir relevé l’importance de la rencontre, la sous-secrétaire général pour l’Afrique, département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, Binta Kéita a expliqué qu’elle s’inscrit dans une démarche de préparation des élections, « dans un environnement apaisé ».
Par ailleurs, elle a reconnu que, de nombreux conflits ont été résolus grâce à « la bonne volonté des femmes et des hommes qui ont rejeté ensemble la violence comme la seule voie de recours à la résolution des conflits ».
« Nous avons besoin des deux genres pour consolider la paix. Cela implique que les femmes, aux côtés des hommes aient le courage de dire non à la violence. Ayons le courage d’accueillir la diversité afin de prôner un dialogue continu et inclusif qui place le Burundi au-delà des intérêts partisans. Dès lors, la règle d’or de conduite est la tolérance mutuelle. D’où la nécessité d’un consensus sur l’importance d’un débat contradictoire car la tolérance est une vertu qui rend la paix possible », a plaidé Binta Kéita.
Par son intermédiaire, l’UA réitère, a-t-elle dit, « la volonté de l’Afrique de s’attaquer à toutes les barrières qui entravent l’émancipation des femmes et des filles, et de renforcer leurs actions et droits dans des domaines prioritaires tels que l’éducation, la santé et la participation à la prise des décisions à tous les niveaux, l’autonomisation économique, la paix et la sécurité ».
En outre, elle a demandé à la communauté internationale, et aux partenaires du Burundi d’appuyer financièrement la mise en œuvre de ce plan d’action.
Yvette Reine Nzaba