VIH/Sida : encore des efforts pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant
En visite de travail à l’hôpital de référence de Nkayi, dans la Bouenza le 7 mars, la première dame, Antoinette Sassou N’Guesso, a souligné l’urgence de consolider les efforts dans la réduction de la prévalence du VIH pédiatrique.
Le Congo est l’un des premiers pays d’Afrique à mettre en place un programme visant à lutter contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant, a rappelé Antoinette Sassou N’Guesso. Il s’agit du programme dénommé : Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME). « Aujourd’hui malgré les mesures de gratuité, nous avons reculé dans ce combat à cause, entre autres, du manque de sensibilisation pour une large prise de conscience du danger que la maladie représente pour nos enfants », a-t-elle reconnu. D’où l’appel lancé à tous les acteurs politico-administratifs, de la société civile, des confessions religieuses pour sensibiliser jusque dans les contrées les plus reculées du pays.
Pour sa part, la ministre en charge de la Santé, Jacqueline Lydia Mikolo, a dressé l’état de la situation relative à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. L’analyse des données de dépistage du VIH chez les femmes enceintes indique une variation de la séropositivité suivant l’âge et elle est importante de 15 à 45 ans. Selon la ministre, 698 femmes enceintes soit 11% ont reçu les antirétroviraux dans le cadre de la prévention de cette transmission. 2,6% d’enfants nés de mères séropositives ont bénéficié de la prophylaxie antirétrovirale.
En 2017, a-t-elle poursuivi, le taux moyen de prévalence est de 1,8% avec des disparités selon les départements et chez les enfants de 0 à 14 ans, 0,42% soit 9100 enfants vivant avec le VIH dans le pays, selon le rapport de l’étude de séro-surveillance épidémiologique réalisée la même année.
Par ailleurs, la ministre en charge de la Santé a évoqué les goulots d’étranglement qui minent la mise à l’échelle des interventions sur la PTME et l’accès des enfants au traitement. Ces goulots relèvent, entre autres, de l’environnement programmatique de l’offre de soins et services de santé, de la planification communautaire, de la faible diffusion des normes et procédures de la PTME… « Le gouvernement ne ménage aucun effort pour que ces goulots d’étranglement soient levés à tous les niveaux du système parce qu’il est important pour le Congo d’élaborer un plan d’accélération de l’élimination mère et enfant du VIH », a fait savoir Jacqueline Lydia Mikolo.
Soulignons que la première dame n'est pas allée visiter l'hôpital de référence de Nkayi les mains vides. Dans sa gibecière, elle a apporté les kits d'accouchement aux femmes qui venaient de mettre au monde.