Lutte contre la drépanocytose : l’Unesco salue les efforts du Congo et le plaidoyer de la Première dame

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Lutte contre la drépanocytose : l’Unesco salue les efforts du Congo et le plaidoyer de la Première dame

En séjour de travail au Congo, la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay, a effectué, le 14 octobre, une visite guidée au Centre national de la drépanocytose (CNRDr), en compagnie de la présidente de la Fondation Congo Assistance, Antoinette Sassou N’Guesso, leader mondiale de la lutte contre la drépanocytose.

Pour marquer son passage dans cette structure sanitaire, la directrice de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a salué, dans un livre d’or, le travail abattu pour la construction du Centre national de la drépanocytose (CNRDr).

« C’est un honneur que de saluer le travail du CNRDr soutenu par l’Unesco à l’initiative du Congo, et grâce à l’inlassable plaidoyer de la première dame du Congo. Nous avons aussi lancé, ce jour, une campagne pour l’éducation scientifique des femmes. Car le monde a besoin de science et la science a besoin des femmes », a-t-elle mentionné.

Audrey Azoulay a souligné le rôle joué par l’Unesco qui a accompagné « la reconnaissance de la drépanocytose comme priorité de santé publique mondiale ». Par la même occasion, elle a salué le plaidoyer de la première dame du Congo, Antoinette Sassou N’Guesso, ainsi que l’engagement du Congo et celui du Sénégal dans la lutte contre la drépanocytose.

La directrice générale s’est dit fière d’avoir accompagné la « prise de conscience mondiale sur la drépanocytose », de faire en sorte que cette maladie soit reconnue comme priorité mondiale de santé publique.  Elle a insisté sur la place de la femme dans la recherche scientifique

Hormis la visite du centre, l’épouse du chef de l’Etat et Audrey Azoulay ont participé à une conférence dans le cadre de la journée scientifique sur les thèmes suivants : « La drépanocytose, l’espoir est permis » ; « Femmes et sciences en Afrique, une révolution silencieuse », à laquelle ont pris part également six membres du gouvernement spécialisés dans différents domaines (santé, éducation, information et la recherche scientifique), et des filles des classes renforcées du lycée de la révolution.

Deux exposés ont été présentés tour à tour par le directeur général du CRND, Alexis Elira Dokékias, et la présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), Francine Ntoumi. Le premier a fait un bref aperçu historique du centre de référence de la drépanocytose, « Antoinette Sassou N’Guesso », inauguré en 2015  et placé sous tutelle du ministère de la Santé. Il a rappelé aussi des actions à mener concernant la lutte contre la drépanocytose ainsi que l’éducation des jeunes filles.

Après avoir rappelé les efforts consentis dans le domaine de la recherche scientifique, le Pr Francine Ntoumi a, de son côté, déploré la faible représentation des femmes dans le domaine des sciences, et a plaidé en leur faveur. « Nous avons le soutien de l’Unesco, et nous espérons que ce soutien va continuer pour que les efforts soient plus importants pour la jeune fille congolaise », a-t-elle déclaré.

Antoinette Sassou N’Guesso, marraine du projet « Femme et science »      

L’arrivée à Brazzaville de la directrice générale de l’Unesco a coïncidé avec le lancement de la campagne officielle de sensibilisation du projet « Femme et science 2020-2021 ». Le Pr Francine Ntoumi a saisi cette occasion pour solliciter l’accompagnement de la première dame du Congo comme « marraine officielle » de cette campagne débutée en 2014.

Peu avant, la ministre de la Santé et de la Population, de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, Jacqueline Lydia Mikolo, a rappelé le rôle joué par l’Unesco depuis 2002, dans la lutte contre la drépanocytose. Sans oublier le plaidoyer des premières dames du Congo et du Sénégal, ainsi que les états généraux de la drépanocytose tenus en 2005 à Brazzaville.

La ministre a salué l’implication de l’Unesco dans la lutte contre cette maladie génétique en particulier, et dans le bien-être de la femme et de l’enfant en général.

Prenant la parole à son tour, la présidente de la Fondation Congo Assistance a exprimé sa satisfaction pour le chemin parcouru avec l’Unesco. Cette organisation, a-t-elle indiqué, « a été la première du système des Nations unies à adopter une résolution faisant de la drépanocytose une priorité de santé publique en octobre 2005. Je suis persuadée que l’Unesco continuera à nous appuyer dans cette bataille, qu’elle appuiera le Congo à travers l’initiative du prof Francine Ntoumi relative à la promotion des études scientifiques des jeunes filles ».

Dans le domaine de l’éducation, elle a rappelé son implication dans l’amélioration de la formation des enseignants au Congo, à travers la construction à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, d’un centre de formation des enseignants. Pour Antoinette Sassou N’Guesso, « le lien entre enseignants et élèves de qualité est aisément établi ». Et elle a réaffirmé, à cet effet, son engagement « constant » dans différentes batailles.

Yvette Reine Nzaba